A bord des navires, le cabestan est un outil en forme de cylindre qui servait à relever l’ancre ou hisser certaines voiles.

Pour cela, les matelots marchaient en poussant sur des barres horizontales nommées « barres d’anspect » faisant ainsi tourner le cylindre autour duquel s’enroulait une chaîne ou un « bout » relié à l’ancre ou à la voile. 

Ces manœuvres épuisantes étaient accompagnées en chansons sur un rythme de marche afin de répartir l’effort entre les matelots et gagner ainsi en efficacité. Relever l’ancre pouvait parfois durer plusieurs heures, les chants s’enchainaient alors sans relâche jusqu’à la fin de la manœuvre. 

De nombreux chants à virer au cabestan ont été collectés. Parmi les plus connus, citons le 31 du mois d’août, la Danaé, la Margot ou le Grand coureur. Les paroles sont le plus souvent des compositions de matelots pleines d’humour et de piment.

Le cabestan de Phare Ouest (association qui œuvre à la transmission du chant traditionnel maritime) a été réalisé par l’atelier menuiserie du C.A.T. de Châteauneuf d’Ille et Vilaine grâce aux plans transmis par Jean Louis Dauga. Les compagnons du C.A.T. ont chacun gravé leur prénom sur une des barres d’anspect.

Il a trouvé son port d’attache au Musée de Cancale, l’un des rares musées d’Europe qui permette grâce au cabestan de transmettre les chants de marins tout en effectuant les manœuvres de bord des matelots de la voile. Il s’échappe parfois pendant l’été pour animer des manœuvres chantées dans les festivals maritimes comme celui de Douarnenez où nous avons toujours très grand plaisir à animer des chants de manœuvres réunissant toutes les générations de festivaliers.